Aniki, mon frère

Aniki, mon frère de  Takeshi Kitano

Je ne peux démarrer cet article sans faire les présentations.

Takeshi Kitano, c’est un film à lui tout seul.

Takeshi Kitano

Respectivement Acteur/Réalisateur/Producteur/Scénariste, Animateur, Humoriste, Artiste-Peintre, Plasticien, Ecrivain, Poète, Designer de jeux vidéo, Chanteur, il arbore aussi la légion d’honneur Française (Histoire de..).
À titre informatif, pour chacun de ses talents, plusieurs articles pourraient être écrits tant il y a à dire, en effet chacune de ses professions ayant donné des projets forts intéressants.
Mais ce qui distingue le plus ce personnage, c’est la façon dont il retransmet l’univers des Yakuzas au cinéma.

“Si vous voulez voir un film de Yakuzas, prenez quasiment n’importe lequel de ses films, et vous aurez un chef d’œuvre du genre”

C’est bien simple, si vous voulez voir un film de Yakuzas, prenez quasiment n’importe lequel de ses films, et vous aurez un chef d’œuvre du genre.
Attention tout de même, le style est très particulier, on adhère ou non, mais lorsque l’on adhère, il est difficile (et impossible) ensuite de trouver qualité égale dans ce domaine.
Dans un style à plan séquences lents, sans action (jusqu’au moment où..), des musiques douces et des scènes avec du sang qui gicle… des questions philosophiques, de l’humour noir et du drame… il faut être prévenu, il ne produit pas des marvel ou des comédies.

Aniki, Mon frère

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Aniki

Aujourd’hui je vais m’attarder sur « Aniki, mon frère » (ou « Brother ») dont voici le trailer :

Ce n’est pas son film le plus accessible, mais il s’en approche, étant légèrement plus « léger » (et j’insiste sur les guillemets) que les autres, probablement grâce à la ribambelle d’acteurs étrangers comme Omar Epps ou encore Amaury Nolasco.

Comme souvent, une bonne partie du film est monté en puzzle (au plus on avance, au plus on apprend pourquoi on en est là).

Aniki, c’est un Yakuza, chargé de la sécurité de son chef de clan (jusqu’ici tout va bien..).

Sans vous dévoiler le pourquoi du comment, Aniki se voit contraint de quitter le Japon, et part rejoindre son frère aux états-unis.

Malheureusement (et heureusement pour le film), son frère (Ken), est un petit revendeur de drogue, qui a justement, à ce moment-là, quelques soucis avec son fournisseur.

Aniki (le personnage interprété par Takeshi Kitano lui-même) n’étant pas du genre très « souple-souple », il décide d’y mettre son grain de sable, qui version Yakuza, peut vite prendre des proportions assez « sanglantes ».
Rejoint rapidement par son ancien bras droit qui lui voue dévotion sans limite, ils vont tout simplement déclarer la guerre à tous (ou presque) les clans.

Nous assistons donc à l’expansion et les différentes péripéties que peut rencontrer un groupe de jeunes dealers (épaulés par deux yakuzas, ce qui change un peu la donne) décidés (plus ou moins malgré eux) à prendre le contrôle du « business ».

Le « charme » d’ ‘Aniki, mon frère’ réside une fois encore dans l’incarnation des personnages, d’autant plus marquée  par le panel d’ethnies différentes et des comportements associés.

Au travers de cette expansion, nous voyons tout un système de hiérarchie, de respect, d’honneur, de trahison, et de règlements de comptes tous plus sanglants les uns que les autres.

L’univers Yakuza à Hollywood

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Kato

L’évolution des personnages au contact d’Aniki et de son bras droit (Kato) rend plus intense et plus « cruel » encore le monde des Yakuzas, mais c’est justement cette touche qui peut permettre aux « néophytes » d’apprécier ce style très marqué et très spécifique.

Sur un fond d’amitié indéfectible, Takeshi Kitano transpose l’univers Yakuza aux états-unis, où beaucoup de sabres sont remplacés par des pistolets, et je dois bien avouer qu’une fois encore le travail est bien fait.

Je vous épargne le spoiler de fin, qui comme pour la plupart des films de Kitano, vous mettra une bonne gifle pendant les vingt dernières minutes du film.

“[…]si les plans séquences lents et les scènes sans dialogues ne sont pas un frein trop grand pour vous, alors n’hésitez pas à jeter un coup d’œil”

Bref pour faire simple, si les plans séquences lents et les scènes sans dialogues ne sont pas un frein trop grand pour vous, alors n’hésitez pas à jeter un coup d’œil, puisque rares sont les films de Yakuzas aussi bien menés.

A Bon entendeur, Salut.

P.s : Inutile aussi de préciser que la VOSTFR étant conseillée pour beaucoup de films, pour un film Japonais de Yakuza la version FR devrait tout simplement être interdite.

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